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Célébrité Star


J'aime l'argent !

 

Le Plaza Athénée, voici le Palace où descend ce géant de la musique classique lorsqu'il prévoit une halte à Paris. 14h30, Célébrité Star était au rendez-vous pour partager sa passion qui l'anime depuis toujours, la musique, et pour le connaître un peu mieux... Avouons-le, son charme et son accent hollandais nousont fait craquer. Nous ne sommes les seuls.

P.R.: Sur votre dernier album, "Aimer", vous avez choisi d'enregistrer la version symphonique de la chanson de Gérard Présguric; qu'est-ce qui a motivé ce choix ?

A.R.: J'ai beaucoup aimé cette chanson alors j'ai décidé de faire un essai et de l'enregistrer à ma façon. D'ailleurs, je l'ai enregistrée plusieurs fois sans réécouter mon travail. Au final, je suis venu à Paris pour que Gérard me dise ce qu'il en pense et il était ravi. Voilà !

Vous êtes père de famille, chef d'orchestre et homme d'affaire... Avez-vous l'impression qu'il vous manque quelque chose ?

(Rires)- Le temps. Je fais tellement de choses !  Ce matin encore, j'ai eu une autre idée: faire une série de morceaux avec un quatuors dans mon studio, et ma femme m'a dit "Mais arrête un peu, tu en fais trop !" Alors s'il y a quelque chose qui me manque, c'est le temps.

Vous arrive-t-il de jouer de la musique en famille avec pour seul public votre femme et vos enfants ?

Non, jamais. Chez moi, je m'entraîne, je travaille mon violon, mais je ne joue pas vraiment pour ma famille. Je pense que ça les ennuierait (rires) !  Il m'arrive peut-être de jouer un ou deux morceaux pour Noël mais c'est tout.

 

Vous avez déclarez dans une interview que tout petit déjà, vous rêviez de vivre dans un monde de conte de fée... N'est-ce pas un peu ce que vous vivez ?

Si, surtout quand je suis sur scène. J'aime les décors, les costumes et l'ambiance qui règne lors de mes concerts, c'est ça qui me plaît. J'ai toujours rêvé de parcourir le monde avec un orchestre qui m'appartient, avec des musiciens qui me comprennent. Alors oui, je vis dans mon rêve !

Auriez-vous aimé vivre à l'époque de Mozart, Bach, Beethoven ?

Non, je suis très heureux de vivre à notre époque avec mon ordinateur et mon téléphone portable !   Ce que j'essaie de faire par contre, c'est de transporter l'atmosphère de ces époques dans notre temps.

Lorsqu'on parle de vous, on parle d'une véritable industrie; c'est votre conception des choses ?

Oui, je veux tout faire moi-même parce que j'ai avant tout un rêve. Ce que je fais est la seule façon de le concrétiser.

Vous avez treize sociétés, cent cinquante salariés employés à plein temps, cinq bus, huit semi-remorques et deux jets privés pour vos tournées, et pourtant vous avez un oeil sur tout !  Comment faites-vous pour gérer tout cela ?

Je suis très entouré.  J'ai beaucoup de gens qui m'aident à gérer cette organisation. Mais c'est vrai que je garde un oeil sur tout parce que mon rêve est avant tout dans ma tête et pas dans celle des autres !  On pourrait comparer ça à la construction d'un bâtiment. On commence par le bas et lentement on avance dans la construction pour élargir l'édifice. Pour cela, il faut faire attention à tous les détails. Il ne faut pas que ça s'écroule, il faut donc que le fondement soit solide.

Vous parlez un peu comme un architecte...

Oui, mais petit, je voulais être architecte !

Vous vous êtes offert le plus grand studio privé d'Europe pour 30 millions de francs. Pourquoi avoir vu si grand ?

Ce studio est le plus moderne d'Europe. Je voulais quelque chose de grandiose. Je vois toujours les choses en grand. Et les gens qui sont autour de moi se disent souvent que je suis fou !

Est-ce tabou pour vous de parler d'argent ?

Ce n'est pas indiscret du tout parce que l'argent est quelque chose dont j'ai vraiment besoin. J'aime l'argent !   Avec l'argent, je peux réaliser mes rêves et je peux être libre. Alors je ne suis pas comme la plupart des européens qui trouvent ce sujet tabou, moi j'en parle. Pour moi, c'est une chose normale comme le fait de boire et manger. On ne devrait pas avoir peur de parler d'argent.

La recette de chacun de vos shows dépasse les 1 millions de francs... Comment dépensez-vous cet argent ?

J'ai une belle maison mais je réinvestis énormément dans ma société. Je ne fais pas de folies. Vous voyez, par exemple la dernière chose que j'ai achetée, c'est ce pull, aujourd'hui à Paris ! (Nous précisons que c'est un beau gilet en cachemire jaune).

 

Certains vous décrivent comme un "profiteur pillant sans états d'âme le répertoire classique pour vendre ses disques".... Que leur répondez-vous ?

Oui, je sais bien que certains pensent comme ça !  Alors premièrement, je ne change pas la musique classique. Beaucoup de gens avant moi ont pris la musique classique et l'ont jouée à leur façon pour la populariser. Mais toutes ces critiques me font sourire. Les gens qui ne m'apprécient pas disent souvent que André Rieu vend beaucoup de disques, qu'il a toujours du monde à ses concerts, qu'il gagne beaucoup d'argent et qu'en plus, il est beau !  C'est drôle non ?  Surtout pour la dernière critique !

Vous parcourez sans cesse le monde pour  vous produire dans des salles toujours remplies; vous prenez quelques jours de vacances de temps en temps ?

Presque jamais. Hier, j'étais à Rome et j'ai pris deux jours de vacances parce que c'est une ville magnifique et romantique. Demain, je serai à Vienne pour visiter une salle de concert et rencontrer quelques journalistes. Généralement,je ne prends jamais plus de deux jours de vacances. Après une journée, je trouve que c'est déjà trop long !  Etre sur scène, jouer de la musique et même donner des interviews me donne beaucoup d'énergie. C'est très stimulant de vivre comme ça. Le week-end, je travaille également, surtout lorsque nous sommes en tournée.

Quelle est la clé de votre réussite ?

Je crois que quand on a un rêve, il ne faut pas baisser les bras et y croire jusqu'à ce qu'il se réalise. D'un côté, il y a donc la foi en son rêve, et de l'autre le fait d'être sincère. Lorsque je suis sur scène, je suis vrai, comme je suis dans la vie. Je ne mens pas avec le public, je suis honnête avec moi-même et avec eux. Je ne fais pas de cinéma. Je connais certains artistes qui, cinq minutes avant de monter sur scène n'ont pas envie d'y aller. Je ne serai jamais comme ça et je ne pourrais pas non plus.

Vous avez déclaré que vous aviez l'intention de vivre jusqu'à 180 ans... A travers votre musique ?

Oui, je suis sérieux quand je dis ça. Je veux continuer à jouer de la musique pendant encore 70 ans !   De toute façon, la musique est éternelle. Mais je suis sûr que je vivrai jusqu'à 180 ans.

 

Propos recueillis pas Pascale Rotondo.