« Aimer », le tube de la comédie
musicale « Roméo et Juliette » qu'André Rieu vient d'adapter pour son instrument,
donne son titre au nouvel album d'airs classiques que présente le violoniste.
TOUS
LES ANS, André Rieu, 52 ans, sort un nouvel album. Et, à chaque fois, c'est la même
chose, les puristes crient au scandale mais les ventes du violoniste se comptent par
centaines de milliers. Après « Valses » et « Romantique », sans compter « le Bal du
siècle », « La vie est belle » ou « Bal à Vienne », voici « Aimer ». Cette fois
encore, il s'agit de morceaux classiques extraits d'oeuvres de Mozart, Albinoni, Verdi,
Puccini, sans oublier une adaptation d'« Aimer », la chanson phare de la comédie
musicale « Roméo et Juliette ».

Bruno
Courtois: Un album tous les ans, ça fait beaucoup, non ?
André Rieu: C'est
un rythme qui me convient. Michael Jackson en sort un tous les six ans. Moi, je préfère
faire du neuf tous les ans. Dès que je termine un album, je commence à penser au
suivant. En plus, cela me permet de donner un nouveau spectacle tous les ans. Sans compter
qu'il s'agit d'un parfait cadeau de Noël !
« Aimer », c'est la suite de « Valses » et de « Romantique » ?
C'est un disque plus
classique que les autres. Cette fois, il n'y a pas de valse mais seulement des morceaux
archiconnus du grand répertoire. Plus que jamais, mon but est de réanimer la musique
classique, la faire revivre, lui redonner de la vie.
Que vient faire la chanson « Aimer » de Gérard Presgurvic dans cet album ?
Quand j'ai entendu cette
chanson phare de « Roméo et Juliette », je l'ai tout de suite aimée. J'ai eu envie de
l'adapter. C'est un morceau qui va bien avec Verdi ou Mozart, d'autant que j'en ai fait
une adaptation très classique. Je l'ai fait entendre à Presgurvic qui était ravi du
résultat.
Pourquoi avez-vous intitulé votre disque « Aimer » ?
Dans les autres pays, je
l'ai appelé « Rêver ». En France, on a décidé de l'appeler « Aimer » pour profiter
du succès de la comédie musicale. Je ne m'en cache pas. Mes disques sont faits pour
être vendus. Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à cela. Ce n'est pas de la soupe pour
autant !
En France, on vous critique beaucoup. Est-ce partout pareil ?
En France, on a vite fait
de critiquer ce qui marche. Les Français ont la dent dure. C'est bien connu.
Contrairement à ce qu'on entend, je ne fais pas de la soupe mais je n'essaie pas pour
autant de faire chic. Et alors, j'assume ce que je suis.
Vous serez à Bercy au printemps prochain. Avez-vous d'autres grands projets de
concerts ?
L'été dernier, nous
avons envisagé la possibilité de donner un méga-show sur l'esplanade de La Défense.
propos recueillis par Bruno
Courtois
Le
Parisien , vendredi 09 novembre 2001 |