CONCERT André Rieu
fait valser Bercy
Le Parisien ,
vendredi 24 mars
2006
Palais omnisports de
Paris-Bercy (POPB),
Paris XII e , hier
soir, 22 heures. Des
embouteillages
monstres aux abords
de Bercy. Des cars
remplis de fans
rangés près de
l'enceinte.
Et, sur le parvis,
une nuée de
parapluies qui
abritent les petits
groupes venus de
France et de
Navarre. Quelle rock
star avait donc
investi le POPB hier
soir ? André Rieu !
Le violoniste
hollandais aux 20
millions d'albums
vendus dans le monde
entamait ainsi sa
tournée dans
l'Hexagone. Quelques
minutes avant le
début du concert,
les spectateurs - en
majorité des têtes
grises ou blanches -
s'impatientaient
dans la file
d'attente. « Elle
peut pas mettre ses
lunettes, celle-là ?
» lançait une mamie
prête à en découdre
en direction d'une
femme égarée.
Heureusement,
l'entrée en scène de
la star allait
calmer les esprits.
A 20 heures, André
Rieu pénétrait dans
la salle sur un air
triomphant (celui de
« l'Entrée des
gladiateurs »). Vêtu
de son inséparable
veste noire à
queue-de-pie, le
brushing
soigneusement
ondulé, il arborait
un sourire
hollywoodien. Suivi
de son orchestre, il
gravissait les
marches d'une scène
bordée de centaines
de roses. Et
laissait s'installer
ses 45 musiciens :
hommes en costume
noir et cheveux
laqués et femmes en
robe de taffetas aux
couleurs acidulées.
Le show pouvait
démarrer. Après une
valse de Strauss
arrangée de
sonorités très
festives, André Rieu
s'amusait à titiller
ses spectateurs. «
On m'a dit que le
public de Paris,
c'est le public le
plus musical du
monde »,
affirmait-il avec un
accent très
nordique. «
Comprendre les
femmes, tout le
monde le sait, c'est
la chose la plus
difficile au
monde... »
poursuivait-il avant
l'arrivée sur scène
d'une chanteuse
venue interpréter la
« Juliska de
Budapest ». Une
Castafiore en veste
autrichienne et jupe
à volants, qui
émettait soudain des
aigus aptes à
dérégler tous les
sonotones de
l'arrondissement.
Pendant deux heures,
Rieu allait
déchaîner les
applaudissements et
les rires en
pimentant des
morceaux du
répertoire classique
d'arrangements pop
et fiesta. Tout en
agrémentant ce
spectacle de
plaisanteries et de
flatteries dont il a
le secret. Une
recette qui assure
son succès
planétaire depuis
près de dix ans.
PALAIS OMNISPORTS DE
PARIS-BERCY (XII e
), HIER SOIR. Le
violoniste André
Rieu a fait une
entrée triomphale.
(LP/OLIVIER
LEJEUNE.)
Catherine Balle
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