Avec son humour et sa façon de "dépoussiérer" la
grande musique, ce Hollandais fait un malheur dans l'Hexagone.
Après les fastes des valses
de Vienne, le violoniste André Rieu revient séduire le public français avec le
romantisme italien de Nino Rota.
C'est, en effet, dans le répertoire de ce compositeur contemporain qu'il a choisi le
thème du film "Roméo & Juliette", mis en scène par Franco Zefferelli. Une
façon, quelques semaines après la Saint Valentin, de prolonger la fête de l'amour.
"Je n'ai pas d'autre ambition pour ma musique que d'apporter un peu d'émotion à
ceux qui l'écoutent", dit dans un français presque parfait le Mel Gibson de
l'archet.
Décrié par les puristes, ignoré par les snobs, ce Hollandais pure souche (il a vu le
jour à Maastricht) n'a que faire des remarques acerbes. En revanche, partout où il se
produit (il donne deux cent représentations par an en Europe), c'est un triomphe. En
France, où il a déjà joué plusieurs fois sa tournée du mois de mars et son concert au
Zénith, à Paris, le 19 du même mois, affichent complet.
Il faut dire que nos
compatriotes, après les Allemands, sont ses plus fervants supporters (plus de deux
millions d'albums d'André Rieu se sont vendus chez nous en seize mois). On aime la façon
dont il a dépoussièré la "grande" musique, on apprécie l'humour qu'il
distille entre chaque morceau, on s'enthousiasme pour ses musiciens du Johann Strauss
Orchestra et on n'est pas les derniers à se lever pour danser et virvolter dans les
allées des salles de spectacles où il se produit. Et si l'on est avec lui bien loin du
rap et des boys bands, c'est avec la même ferveur que ses admiratrices l'attendent à la
sortie des artistes.
Véronique
Dokan |

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