Ma revue de presse perso !
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Surprenant, étrange, amusant  
Les coulisses de "Je parie que... ?
Observations et notes de Claudius Pläging.


Rieu
en voyage

Normalement les Invités viennent à pieds à l'interview on-line, mais dans certains cas particuliers, on peut aussi faire une exception. Ainsi le violoniste André Rieu s'est-il assis dans un chariot avec lequel en principe les accessoires sont transportés, et s'est fait conduire ainsi au studio on-line. Pourquoi, personne ne sait. Mais nous avons toujours pensé, des Hollandais, qu'ils vivaient dans des roulottes...

 

"Je fais seulement psch, psch..."

Dans le monde entier, André Rieu enthousiasme les gens avec son violon.
Sa manière tout à fait personelle de mener la musique classique aux gens déplace
le public à ses concerts pour chanter et danser.
Avec la présentatrice on-line Jessica Schwarz, le roi de valse parle de "Aimer",
de vieux violons et de ses habitudes pour se laver.

 

Jessica Schwarz : De quelle ville venez-vous au juste ?

André Rieu : Je suis venu ce matin de Maastricht, où j'habite. De là nous avons volé jusqu'ici tous, et maintenant, nous sommes à Böblingen...

Jessica Schwarz : Vous êtes déjà venu ici ?

André Rieu : Oui, nous avons donné un concert ici, une fois.

Jessica Schwarz : Pour en venir aux sujets actuels : les Pays-Bas ne se sont pas qualifiés, au contraire de l'Allemagne, pour le championnat du monde. Pourquoi selon vous ?

André Rieu : Mais !  Parce que les garçons peuvent jouer très bien au football. Mais comme équipe, ils ne sont rien, et c'est dommage. Cela prouve une fois de plus que le football est un sport d'équipe. C'est exactement comme un orchestre. Je dis toujours : un orchestre ne se compose pas de 40 individualistes, mais cela doit être 40 personnes qui veulent jouer ensemble - pas qui peuvent , qui veulent ! Et ce n'est pas le cas dans le football en Hollande actuellement, ils ne veulent pas jouer ensemble. A quoi cela tient-il ? Je ne le sais pas.

Jessica Schwarz : Comment cela se passe-t-il avec votre orchestre ? Y a t'il de temps en temps quelqu'un qui part, qui dit qu'il veut se soucier plus de sa famille ?  Et combien de temps cela dure jusqu'à ce qu'on ait trouvé de nouveau un nouveau membre ?

André Rieu : Il y a du changement, mais ce ne sont que quelques-uns, et de cela, je suis très fier. Les gens me restent tous très fidèles. Et s'il y a un changement, c'est le plus souvent parce que nous voyageons tant que les gens se disent, maintenant je voudrais être plus là pour ma famille. Et alors, ils font autre chose ou font moins de choses. Mais le plus souvent, et ça, j'en suis vraiment fier, ils tiennent tous à moi.

Jessica Schwarz : Le nouveau disque qui vient de sortir, s'appelle "Musique à rêver" ? Que nous réserve t-il ?

André Rieu : Et bien, par exemple, un morceau, comme nous le jouons maintenant ici chez Thomas : "Accord du matin". C'est un morceau utilisé en principe à chaque publicité d'yaourt. Mais si on l'écoute tout entier, alors cela impressionne. Nous voulons cela ce soir ici à "Je parie que . ?". C'est un morceau tout à fait différent de ce que nous jouons normalement. Toute le disque est très romantique, il est très enlevé - et d'une manière très classique. J'entends déjà ce que beaucoup de fans vont penser : "Oh ce qu'il joue maintenant ?", mais ils vont l'écouter tout de même, beaucoup. Et j'espère naturellement que tous les fans aimeront ce disque, nous nous avons aimé le faire.

Jessica Schwarz : J'ai lu aussi que vous reveniez avec ce disque de nouveau à votre jeunesse ?  Parce que le classique a très fort marqué votre jeunesse ?

André Rieu : Exactement, en principe c'est cela. Mon père était chef d'orchestre. Nous avions des discussions parce que j'ai toujours dit, le classique est mort et c'est pour le musée, ça ne vit plus et je voudrais apporter une nouvelle vie là dedans. Il demandait toujours ce que je voulais dire par là. Et je lui disais : "Je te le prouverai ! Je ferai mon propre orchestre et voyagerai avec lui autour du monde." Il pensait probablement, que je changerai, mais ça a été et j'ai réussi. Et il m'a aidé tout de même : Il a pris un morceau de papier et il a fait une liste avec des morceaux classiques que je devais jouer absolument. Et cette liste - je l'ai encore - c'est en principe ce CD.

Jessica Schwarz : C'est ce CD ?

André Rieu : Oui, exactement.

Jessica Schwarz : Avez vous un morceau préféré, tout à fait personnel ? Celui, par exemple, que vous jouez ce soir ?

André Rieu : C'est toujours difficile à dire. Je ne peux pas dire non plus celui-là est mon compositeur ou mon artiste préféré, il y a tant de compositeurs magnifiques. Mais tout le disque me tient beaucoup à coeur. Chaque fois que je fais un disque ou un livre, je ne les écoute plus jamais une fois finis...

Jessica Schwarz : Vraiment ?

André Rieu : Oui,  jamais. Je commence immédiatement le suivant. Mais celui-ci, je l'écoute presque chaque jour. Je ne sais pas non plus pourquoi.

Jessica Schwarz : Parce que c'est beau.

André Rieu : Et il me plaît aussi !

 


"Une personne devrait toujours avoir des rêves"

Jessica Schwarz : le disque s'appelle "La musique à rêver". Avez-vous donc encore quelques rêves ? Est-ce qu'il y a encore quelque chose qui pourrait s'ouvrir à vous ?

André Rieu : Oui, naturellement. Une personne doit toujours avoir des rêves, c'est le plus important dans la vie. Si on n'a plus aucun rêve, on ne vit plus. Des rêves sont là, autour de mon quotidien, mais aussi, autour du monde. Cela ne va pas du tout dans le monde, actuellement. Et si on rêve, on doit aussi rêver d'un monde meilleur. J'essaie au moins cela et je pense que nous le faisons tous.

Jessica Schwarz : j'ai lu une histoire qui était un peu en désordre : Il y avait un Stradivari. Etait il de 1703 ou de 1667 ? Ou étaient-ils deux ?  Et vous les auriez rendu parce que ce n'était pas clair au sujet des droits de possession. Il était dit que vous ne pourriez pas jouer avec l'amour avec lui, si vous ne le saviez pas, vous l'avez récupéré ?

André Rieu : Oui, exactement. C'était un violon de 1703, et l'histoire ne m'a pas du tout plu. On a dit, le violon n'est pas véritable, une heure après que je l' avais acheté. Le "monde des violons" est très petit, et on entend cela immédiatement l'un de l'autre. Et une autre heure plus tard, on disait, le violon a appartenu à une famille juive,elle l'aurait déposé en Suisse pour la conservation. Après cela, ce violon n'a plus du tout eu de goût pour moi, et je n'ai pas gardé ce violon. Ensuite, pendant 1 an, je n'avais plus aucune envie d'un Stradivari. Et soudain, un an après, je suis tombé sur un violon, un autre, le deuxième violon qu'a fait Stradivari en 1667...

Jessica Schwarz : Là il avait seulement 23 ans, j'ai lu …

André Rieu : Oui, il avait 23 ans, fraîchement marié et très amoureux et ça, on l'entend aussi, quand on joue sur ce violon. J'ai remarqué cela immédiatement, quand je l'ai entendu pour la première fois, et cela a été l'amour au premier regard. Heureusement, j'étais en mesure d'acheter ce violon.

Jessica Schwarz : Combien de temps un tel violon se garde t-il donc, si on la traite bien ?

André Rieu : Eternellement.

Jessica Schwarz : Eternellement ?

André Rieu : Oui, vraiment éternellement. Bon, je ne sais pas qui signifie "éternellement" pour le bois, mais je me soucie naturellement de ce qu'il soit bien traité et aussi d'en jouer aussi bien que possible, parce que je crois qu'un tel violon le mérite.

Jessica Schwarz : Que coûte donc un tel violon ?

André Rieu : Cher.

Jessica Schwarz : Beaucoup ? On ne peut pas en parler, ou.. ?

André Rieu : Mais, mais ce n'est pas si intéressant. C'est juste beaucoup d'argent.

Jessica Schwarz : Vous avez fondé, entre temps, votre propre société de production. Dans peu de temps, il y aura aussi une émission, un spécial " Musique à rêver" menée par votre frère. Avez-vous tous les fils en main ?

André Rieu : Oui, et je vais vous dire pourquoi : j'ai un rêve dans la tête, une vision, et je voudrais la réaliser aussi bien que possible. Et cela va mieux si on fait tout soi même. Alors, on n'a pas besoin de dire "cette société cela ne peut pas faire ça et elle ne peut pas faire ci ...". Non, je fonde moi-même la société et explique aux gens ce que je veux faire. Alors, ainsi ça va , et nous prenons tous beaucoup de plaisir ensemble.

Jessica Schwarz : Je vous crois, c'est un peu le faire comme en la famille.

André Rieu : Exactement, c'est approximativement la même chose.

Jessica Schwarz : Bien. Une question pour "Je paries que . ?" : De combien de temps, le matin, avez-vous besoin dans le bain, Monsieur Rieu ?

André Rieu : Combien de temps j'ai besoin le matin dans le bain ?  Là je vais en décevoir beaucoup, car je ne vais jamais au bain.

Jessica Schwarz : Pardon ? Moment...

André Rieu : Je ne me lave jamais. (Rire !)

Jessica Schwarz : Vous sentez toujours si bon le parfum ?!

André Rieu : Oui, je fais seulement "psch, psch" ... en principe comme Louis XIV et la reine française. Ils faisaient ça, ils ne se lavaient jamais, ils se parfumaient seulement et se poudraient. A Versailles, c'est une chose immense, ils ont utilisé pendant 50 ans la moitié du câteau comme toilettes, les uns allaient d'un côté, les autres de l'autre, et c'était fait proprement.

Jessica Schwarz : Iiiihhhh....

André Rieu : C'est vrai ! Cela devait puer là-dedans ! Et approximativement, c'est ainsi dans ma maison ... (rire).

Jessica Schwarz : Pourtant si merveilleuse, on y passerait volontiers tous!

André Rieu : Et bien, est-ce la une bonne réponse ?

Jessica Schwarz : C'est une super réponse... Non !

André Rieu :  Bonne réponse ?

Jessica Schwarz : Allez, la vérité : combien de temps ?

André Rieu : Je prends toujours une douche, donc tout à fait bref. Tout à fait bref...

Jessica Schwarz : Ce qui m'intéresserait encore maintenant...

André Rieu : ... cependant pour se laver c'est mieux. On n'a pas besoin d'utiliser de savon. C'est malsain. Si, j'ai appris cela des Indiens. Vraiment !

Jessica Schwarz : Quand ? Vous avez vécu au temps des Indiens ?

André Rieu : Je n'y étais pas, mais je lus cela. Et ils faisaient ça, ils se frictionnaient même avec de la matière grasse parce que c'est bien pour la peau. Et je fais ça. Avec la matière grasse, je ne fais pas, mais l'autre...

Jessica Schwarz : Quand j'ai interviewé Jon Bon Jovi, je lui ai demandé, où il regarde en principe, quand il enregistre en studio ou qu'il chante. S'il regarde dans l'espace ou s'il regarde le microphone. Que voyez-vous, quand vous jouez du violon ? Vous fermez les yeux, présentez-vous un peu ou reçevez-vous tout ce qui est autour de vous  ?

André Rieu : Oui, je reçois tout ce qui se passe sur la scène. Je sens tout, je remarque tout, et si une lampe ne va pas bien, je le sais, et je le dis plus tard à l'électicien. Ou il l'a déjà vu sur mon visage. Il semble que mon visage parle très distinctement. Que je joue du violon ou que je fasse des accueils, je remarque tout. Je ne ferme jamais les yeux ou rêve de quelque chose. Là je fait simplement ma profession, et alors cela doit être à cent pour cent.

Jessica Schwarz : Y a il donc dans votre domaine, quelqu'un que vous voyez actuellement comme un bon successeur ? Ou que vous supposez avoir un fort potentiel artistique ?

André Rieu : Dans quel sens ? Dans mon environnement ?

Jessica Schwarz : Oui.

André Rieu : Ah, cette question je ne me la suis encore jamais posée. Je dois donc y réfléchir.

Jessica Schwarz : OK', si vous êtes là la prochaine fois, pourra-t-on le savoir ?

André Rieu : Absolument.

Jessica Schwarz : Alors, je souhaite beaucoup de plaisir demain à l'émission !

André Rieu : Maintenant, j'ai encore une question, pour toi. Chantes-Tu ?

Jessica Schwarz : Parfois...

André Rieu : Tu devrais le faire, avec une telle voix !

Jessica Schwarz : merci bien...

André Rieu - l'interview du 17 novembre 2001 -  ZDF